6° webinaire Réseau-Euroméditerranée : « Gestion et utilisation de l’eau : faire de l’eau un support d’identité locale  » (3/4)

6° webinaire Réseau-Euroméditerranée : « Gestion et utilisation de l’eau : faire de l’eau un support d’identité locale  » (3/4)

6° webinaire Réseau-Euroméditerranée : « Gestion et utilisation de l’eau : faire de l’eau un support d’identité locale  » (3/4) 1386 964 Le Réseau des Aménageurs de la Méditerranée

Dans la continuité de ce que nous vous avons présenté la semaine dernière, nous avons le plaisir de vous communiquer la suite des propos échangés lors du dernier webinaire de la série « Regards croisés entre acteurs de la ville méditerranéenne ». Ce webinaire, qui s’est tenu le 10 octobre 2022 traitait de la thématique suivante :

« Gestion et utilisation de l’eau : faire de l’eau un support d’identité locale »

Nous vous rappelons qu’il vous est possible de retrouver l’intégralité des échanges de ce webinaire (des précédents et des suivants) sur la chaine You Tube du Réseau des Aménageurs de la Méditerranée. Le webinaire du 18 octobre est à retrouver en suivant ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=BuByZEYUa9Q&t=31s

Najet Aroua – Université de Biskra et Laboratoire  LaCoMoFa ; Docteure en Architecture, Urbanisme et Environnement

Bonjour à tous, je souhaiterais parler de ma ville natale, Alger, comme étude de cas de ville côtière méditerranéenne qui comptabilise de nombreux petits fleuves et rivières. Alger est souvent appelée Alger la Blanche (…) au début du XIXe siècle, pas encore urbanisée, si ce n’est quelques résidences secondaires sur les collines. Un siècle plus tard, la ville est complètement urbanisée jusqu’à la plaine.

Avant le XIXe siècle, le système d’approvisionnement en eau était un système d’eau qui venait des fleuves avoisinants et des cinq aqueducs principaux. Le centre historique a grandi entre deux zones principales : le nord-est et le nord-ouest, avec différents centres. Sur la première carte, les routes sont toutes dirigées vers la mer en suivant le fleuve. Cela facilite le drainage et réduit les risques d’inondation dans un certain périmètre. Les routes sinueuses sont orientées selon la pente des petites rivières qui traversaient la ville et sont restées pendant plusieurs siècles, depuis le Xe siècle où Djazair Beni Mezghena est devenu une véritable ville, jusqu’à la période ottomane et à la veille de la colonisation française. On voit les principaux aqueducs qui alimentaient la ville, les fontaines publiques, des équipements majeurs, etc. L’eau était stockée dans de grandes citernes.

Cette évolution historique fait qu’aujourd’hui, le pays souffre de pénuries d’eau, de pollution et de sécheresse en plus de l’exposition naturelle à des risques hydro-météorologiques (pénuries d’eau et inondations). S’en trouve une augmentation de la demande en eau, potable notamment, et une urbanisation intense qui font que de très grandes surfaces sont devenues imperméables, accroissant le risque de pollution et d’inondation. Souvent, des rejets d’eaux usées mélangées aux eaux pluviales sont drainées par le système d’assainissement et contribuent à augmenter le risque de dégradation environnementale.

A titre d’exemples, un épisode de contamination a provoqué une épidémie de choléra en 2018 ; des inondations récurrentes prennent place à Hussein Dey, une commune côtière (pratiquement au niveau 0) ; les inondations de Bal el Oued en 2001 sont restées dans la mémoire des habitants d’Alger face aux centaines de victimes et aux dégâts matériels.

Le bassin méditerranéen peut s’attendre à une vulnérabilité et à des risques hydro-météorologiques plus élevés, entraînant une augmentation des pénuries d’eau, des contaminations et des inondations urbaines.

Pour retrouver la suite de cette intervention, merci de cliquer sur ce lien