Webinaire AVITEM « Port et crise sanitaire » du 6 novembre 2020 : 9/14

Webinaire AVITEM « Port et crise sanitaire » du 6 novembre 2020 : 9/14

Webinaire AVITEM « Port et crise sanitaire » du 6 novembre 2020 : 9/14 1532 846 Le Réseau des Aménageurs de la Méditerranée

Nous poursuivons la présentation des interventions données par nos orateurs lors du webinaire du 6 novembre dernier.

Aujourd’hui, nous présentons la quatrième intervention, celle du Capitaine Aly ASSEM, Commandant de Port Saïd – East Port, dans la deuxième session  : sécurisation des flux : relocalisations et espaces portuaires (4/5)

Idée 1 : Le projet d’East Port Saïd est très récent, et en quelques années, il a réussi à se hisser au niveau des premiers ports mondiaux

Au démarrage du projet en 2004, et jusqu’en 2015, il n’y avait ni canal d’approche, ni zone logistique ni zone industrielle. L’arrière-pays était « un morceau de boue ». Quand le Président a annoncé que l’économie du canal de Suez allait être l’un des principaux projets du pays, East Port Saïd a porté cette vision pour que le port devienne un centre économique de classe mondiale et une destination privilégiée pour les investissements.

Depuis, 20 % du commerce international de conteneurs passe par East Port Saïd, avec 1,21 milliard de tonnes de fret et 19 311 navires, mais il existe encore des opportunités à développer. East Port Saïd est devenu l’un des principaux ports du canal de Suez. Il dispose d’une position stratégique, à la frontière de trois continents : l’Afrique, l’Asie et l’Europe. Cette position stratégique reste, comme il a été dit, à exploiter de façon plus approfondie.

Idée 2 : Le port a consolidé sa position en termes de sécurité d’approvisionnement des territoires proches, de l’arrière-pays ainsi que des territoires plus éloignés.

Ce rôle se décline de deux façons : en assurant des entrées financières qui bénéficient au pays tout entier d’une part et, d’autre part, en facilitant l’entrée de marchandises pour la consommation des territoires proches et lointains. Pour cela, il  a fallu mettre en place, autour de la zone portuaire, un ensemble d’infrastructures exceptionnelles (création de 6 tunnels et de 5 ponts) tandis que les services publics ont également été mis à niveau. Un très important travail a été fait sur  l’évolution des interconnexions autour de la zone portuaire tandis que le gouvernement a sécurisé tous les transports multimodaux des ports ouverts pendant le confinement. East Port Saïd est devenu le premier centre logistique « à valeur ajoutée verte » de la région.

Idée 3 : La crise s’est révélée être une opportunité de relocalisations, notamment industrielles, mais aussi relocalisations des zones de production de chaînes d’approvisionnement avec un coût logistique total considérablement réduit

En complément à ce qui a été précisé auparavant, le port d’East Port Saïd a entrepris un travail démesuré pour développer son attractivité globale. Il a favorisé la disponibilité de terrains portuaires et urbains et a participé aux travaux d’agrandissement des terrains disponibles. Aujourd’hui, la zone économique du canal de Suez représente l’un des principales d’Afrique et du Moyen-Orient. Elle est constituée de quatre zones industrielles et de six ports, et couvre une superficie d’environ 460 km², tandis que la superficie du port, stricto sensu est maintenant de 14 km². Une zone industrielle intégrée a été structurée pour y accueillir l’industrie manufacturière légère et moyenne ainsi que les activités commerciales et les entreprises.

Un effort de connectivité global a été accompli avec des connexions virtuelles comme physiques. Sur ce dernier point, les travaux ont permis de connecter l’ensemble des  méga projets égyptiens ainsi que les axes routiers stratégiques d’Afrique, en reliant l’embouchure du Canal de Suez avec des principales métropoles africaines : Dakar, Alger, Djibouti et Cape Town. Au niveau des accords multilatéraux, les accords de libre-échange de l’UE garantissent la livraison rapide de marchandises à 2 milliards de consommateurs en Europe, en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique.

Enfin, l’adaptation à la période de crise sanitaire et de confinement a été audacieuse : très vite, une planification post-pandémie a été mise en place afin de réduire et de sécuriser les chaînes d’approvisionnement. Dès avril 2020, un programme d’incitation pour soutenir la reprise après une pandémie a été lancé. Des programmes pour la construction de nouveaux tunnels ont été lancés. Dès août 2020, le gouvernement avait sécurisé tous les ports de transport multimodal ouverts pendant le confinement.

Pour avoir accès à l’intégralité de la présentation PPT du Capitaine Aly Assem, c’est par ici.