Cités d’ailleurs : Constructions en terre au Zimbabwe

Cités d’ailleurs : Constructions en terre au Zimbabwe

Cités d’ailleurs : Constructions en terre au Zimbabwe 961 640 Le Réseau des Aménageurs de la Méditerranée

La terre a été utilisée comme matériau de construction sur tous les continents et à tous les âges, en grande partie en raison de sa polyvalence et de sa large disponibilité. C’est l’un des plus anciens matériaux de construction au monde. L’utilisation de la terre sur site comme matériau de construction permet d’économiser des coûts de fabrication, du temps, de l’énergie, de réduire la pollution de l’environnement et les frais de transport.

Dans cette optique, la terre crue est un matériau de construction alternatif au béton et peut également être utilisée dans la construction des villes au Zimbabwe, ce qui est nettement moins cher que l’utilisation de briques conventionnelles et aussi nettement moins polluant que le béton. Il y a par ailleurs une crise du logement urbain dans la plupart des pays du tiers monde. Ceci est largement attribuable au processus d’urbanisation rapide dans la plupart des pays en développement. La population urbaine du Zimbabwe a pratiquement triplé depuis les 30 dernières années et la majorité des autorités locales urbaines et des gouvernements centraux avaient et n’ont pas de quoi fournir un abri à une importante population permanente, ce qui crée ainsi un décalage entre l’offre et la demande du logement urbain.

Selon UN Habitat (1996), la pénurie de logements dans les villes africaines varie de 33% à 90%. Pour répondre aux besoins de logement, de nombreuses personnes ont eu recours à la location de cabanes dans des arrière-cours et squats sur des terres illégales. Les gens résident souvent dans des regroupements de squatteurs, où il n’y a pas de dispositions pour les services sociaux et les services publics. UN Habitat estime également qu’environ 60% de la population africaine réside dans les bidonvilles, ce qui fait que la majeure partie de l’urbanisation en Afrique prend très rapidement des formes incontrôlées.

Pour lire cet article de Mathilde Aupetit, paru le 20 septembre sur mediaterre.org, c’est ici