Simon Davies, est ingénieur polytechnicien. Il intervient au sein d’AIA environnement, expertise environnementale du groupe AIA Life Designers (AIA pour Architecte Ingénieur Associés), un grand collectif d’architecture et d’ingénierie qui regroupe environ 650 personnes. Ce collectif accompagne les architectes et les urbanistes sur les grands enjeux de développement durable, avec la vision d’une ingénierie environnementale intégrée et hybride.
Simon Davies enseigne parallèlement à l’École Spéciale d’Architecture où il anime un module d’enseignement qui porte sur les métabolismes à différentes échelles : humaine, bâti, de la ville et climatique.
Alors que la pandémie continue de faire des ravages, et de questionner nos façons de faire la ville, Simon Davies de la Fondation AIA revient sur la relation parfois ambiguë entre ville et maladie, et esquisse les principes d’un urbanisme favorable à la santé.
« Il y a aujourd’hui une réflexion spécifique sur les liens entre architecture, santé et environnement. C’est dans l’hybridation et le croisement entre ces disciplines que l’on peut trouver un positionnement intéressant et nourrir la réflexion urbaine et architecturale. La fondation AIA, créée en 2011 dans le but de nourrir des recherches prospectives sur les relations entre architecture, santé et environnement, développe une approche prospective de la ville en identifiant et en confrontant les grands enjeux de transition, sociodémographique, sanitaire, écologique. Elle anime un réseau de chercheurs et d’experts reconnus du monde de la santé, mais également dans les domaines de l’écologie et de l’architecture.
Concrètement, ces travaux ont notamment conduit à la publication de deux ouvrages : Bien vivre la ville : vers un urbanisme favorable à la santé, et Le grand âge, une vie à construire, qui porte sur la question du vieillissement de la population et de la ville de tous les âges.
L’objectif du collectif est de révéler les enjeux émergents, sensibiliser et donner à penser sur ces sujets. Certaines thématiques comme la question des maladies chroniques sont amenées à prendre une part grandissante dans la pratique des projets urbains dans les années à venir.
Ces derniers temps, on a vu beaucoup d’articles émerger sur les liens historiques entre urbanisme et santé. C’est un sujet qui nous tient particulièrement à cœur. Le premier chapitre de Bien Vivre la ville rédigé par Tangi Le Dantec porte justement sur ce sujet. Les questions de santé et d’hygiène sont au cœur des problématiques urbaines depuis que les villes existent. Mais ces relations sont plus complexes que des simples logiques de cause à effet, de médication urbaine associée à une pathologie spécifique. L’émergence d’une maladie n’est pas toujours corrélée à l’émergence d’une forme de remède urbain adapté… »
Lire l’intégralité de cet article de dixit.net du 4 juin ici