Méditerranée/Adaptation : Rapport Sea’ties « Adapter les villes côtières à l’élévation du niveau de la mer en Méditerranée »

Méditerranée/Adaptation : Rapport Sea’ties « Adapter les villes côtières à l’élévation du niveau de la mer en Méditerranée »

Méditerranée/Adaptation : Rapport Sea’ties « Adapter les villes côtières à l’élévation du niveau de la mer en Méditerranée » 673 295 Le Réseau des Aménageurs de la Méditerranée

Comprendre l’élévation du niveau de la mer induite par le changement climatique,

Sous l’effet du changement climatique, la mer monte à mesure que les calottes glaciaires et les glaciers fondent et que l’eau de mer se dilate en augmentant de température. Le rythme auquel la mer s’élève s’est accéléré au cours du XXe siècle et son niveau pourrait dépasser un mètre d’élévation d’ici 2100 dans un scénario d’émissions de gaz à effet de serre élevées. Ce phénomène irréversible devrait alors se poursuivre pour des siècles, voire des millénaires.

L’élévation progressive du niveau de la mer se combine à des variations extrêmes et rapides des niveaux marins, notamment sous l’effet de cyclones tropicaux, avec de graves conséquences pour les villes côtières, telles que la perte temporaire ou permanente de terres, des inondations chroniques dues aux marées, l’accélération de l’érosion côtière, la salinisation des sols et des réserves d’eau douce, ainsi qu’une dégradation accrue des écosystèmes.

De plus, l’urbanisation et les activités humaines ont tendance à renforcer l’exposition et la vulnérabilité des populations côtières. Le développement urbain, ainsi que l’extraction de sable, d’eaux souterraines et d’hydrocarbures, réduisent les dépôts sédimentaires, exacerbent le phénomène de subsidence et ont un impact négatif sur les écosystèmes côtiers.

Les projections d’élévation du niveau de la mer comportent de nombreuses incertitudes : les trajectoires mondiales des émissions de gaz à effet de serre, l’évolution des calottes glaciaires de l’Antarctique et du Groenland, et les variations régionales liées à des facteurs locaux limitent notre capacité à prédire l’évolution précise de ce phénomène. Pourtant, une chose est certaine : l’élévation du niveau de la mer et les risques associés augmenteront quel que soit le scénario d’émissions de gaz à effet de serre considéré, avec, toutefois, des risques beaucoup plus faibles si le réchauffement climatique est maintenu en dessous de 1,5°C d’ici 2100 par rapport au niveau préindustriel, conformément à l’objectif de l’Accord de Paris.

une menace majeure pour les villes et les territoires côtiers…

Les villes et les territoires côtiers, particulièrement menacés par les impacts climatiques et océaniques, continuent pourtant d’attirer une population grandissante qui pourrait dépasser un milliard d’individus d’ici 2050. La santé, le bien-être, la sécurité alimentaire, le maintien des modes de vie des populations, leurs systèmes de connaissances et les patrimoines naturels et culturels des littoraux sont en jeu. Des communautés entières risquent d’être contraintes de se déplacer ou de migrer. Les populations des États insulaires sont parmi les plus exposées à ces risques. Que ce soit temporairement à la suite d’une catastrophe, ou définitivement en raison de l’élévation du niveau de la mer, elles sont confrontées à un sentiment de perte de lieu et d’appartenance, encore largement négligé dans les stratégies d’adaptation.

Véritables pôles sociaux, économiques, culturels et politiques, les villes côtières regroupent de nombreuses infrastructures essentielles et des activités à haute valeur ajoutée telles que le tourisme, le commerce et les transports. À travers le monde, la valeur des infrastructures et des actifs économiques situés dans une zone d’inondation centennale est estimée à près de 11 000 milliards de dollars.

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