Les Basiques : « Rapport 2020 sur l’état de l’environnement et du développement en Méditerranée (RED 2020) »

Les Basiques : « Rapport 2020 sur l’état de l’environnement et du développement en Méditerranée (RED 2020) »

Les Basiques : « Rapport 2020 sur l’état de l’environnement et du développement en Méditerranée (RED 2020) » 787 744 Le Réseau des Aménageurs de la Méditerranée

Le Rapport 2020 sur l’état de l’environnement et du développement en Méditerranée (RED 2020) vient tout juste d’être publié.

S’inscrivant dans la lignée du Rapport 2017 sur la qualité de la Méditerranée (2017 MED QSR) publié en 2018, il a toutefois une portée plus large et plus systémique. Le RED 2020 couvre plusieurs enjeux de durabilité liés à l’environnement et au développement de la région méditerranéenne et présente leurs interactions.

Concernant les écosystèmes marins par exemple, le RED 2020 permet d’évaluer l’ODD 14 : « Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable ». Le RED 2020 permet ainsi de contextualiser, entre autres, les indicateurs de l’IMAP, en documentant les liens de causalité et interactions auxquels ils se rapportent. Il s’appuie en outre sur les principaux messages du 2017 MED QSR portant sur les aspects socio-économiques des principales forces motrices et pressions présentes dans l’environnement marin méditerranéen.

Une prospective régionale à l’horizon 2050 (MED 2050), dont l’achèvement est prévu d’ici 2021, s’appuie à la fois sur le QSR 2017 et sur le RED 2020 pour explorer les scénarios et transitions possibles pour un futur durable et inclusif en région méditerranéenne.

Ces trois évaluations aideront les décideurs méditerranéens à identifier les principaux sujets nécessitant davantage d’actions communes ou coordonnées. Elles alimenteront aussi la future Stratégie à moyen terme du Plan d’Action pour la Méditerranée (PAM) à l’horizon 2022-2027.

Le rapport peut être téléchargé sur www.planbleu.org/soed. Il est également possible d’accéder au « Summary for decision-makers » et les « Key messages » (en français et en anglais). C’est ce dernier document dont nous vous proposons le lien ici

En voici le début :

Malgré leurs différences, les pays méditerranéens restent fortement connectés. Les pays riverains de la mer Méditerranée partagent un patrimoine, des styles de vie et des valeurs similaires. Ils sont tous exposés aux risques et impacts des changements climatiques et environnementaux, à l’urbanisation et l’érosion côtière, et à des pressions touristiques croissantes. Les différences sont également importantes : les pays méditerranéens diffèrent par leurs dynamiques démographiques, l’accès aux ressources naturelles, les revenus, les investissements dans la protection de l’environnement, les politiques de décentralisation, les systèmes de gouvernement et de gouvernance, les mesures de prévention de la corruption, la garantie de la participation effective du public, la responsabilité publique, la stabilité politique et l’application des cadres juridiques, etc. Ces différences entraînent d’importants écarts dans la capacité de ces pays à éviter des crises potentielles et à s’y adapter. Les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée (PSEM) y sont particulièrement exposés. Dans le même temps, la région est connectée par d’importants flux de populations (migration et tourisme), de biens et de produits énergétiques (notamment via le transport maritime), de ressources financières (investissements étrangers et coopération), d’informations et d’interactions sociales, ainsi que par des flux environnementaux (courants fluviaux et marins). Des cadres de concertation sur les politiques sont élaborés dans le cadre régional méditerranéen qui reste une échelle très pertinente pour évaluer les interactions entre environnement et développement. Une telle évaluation nécessite toutefois de prendre en compte les hétérogénéités infrarégionales ainsi que les connexions au-delà des frontières régionales avec l’Afrique, l’Extrême-Orient et l’Europe du Nord.