Webinaire AVITEM “Port et crise sanitaire” du 6 novembre 2020 : 14/14

Webinaire AVITEM “Port et crise sanitaire” du 6 novembre 2020 : 14/14

Webinaire AVITEM “Port et crise sanitaire” du 6 novembre 2020 : 14/14 643 894 Mediterranean Urban Planners Network

Comme nous l’écrivions mercredi, voici la dernière page du feuilleton que l’AVITEM et ses partenaires ont écrite le 6 novembre dernier dans le cadre d’un webinaire dédié à la résilience des ports dans un contexte de crise sanitaire.

Nous vous livrons ici quelques questions (et leurs réponses) que nous avons jugé pertinentes ainsi que la conclusion dressée par l’Ambassadeur Bernard Valero.

Questions-Réponses

Question : Le travail des associations dont il a été question concerne essentiellement la fluidité et le développement du business, ainsi que le partage de l’innovation qui supposent l’ouverture vers d’autres acteurs, comme le montrent les projets smart port. Toutefois, un autre engagement du port dans la ville porte sur son rôle d’aménageur. Peut-on imaginer des collaborations avec des acteurs qui portent sur d’autres champs comme celui de l’aménagement. Que pouvez-vous nous dire sur le sujet ?

Paul Tourret : Ici encore, la question c’est comment coopérer. Le dispositif français est bien spécifique car l’axe rhodanien met en lien les ports méditerranéens et les ports intérieurs du territoire. Cela facilite grandement la coopération portuaire sur l’ensemble du territoire et le développement de projets smart. De façon identique, l’Italie a les moyens de faire de la coopération interne. La coopération internationale est un petit peu plus difficile.

Plus largement, il y a deux niveaux d’aménagement distincts : celui qui concerne le port stricto sensu, avec des programmes comme le smart port par exemple. Sur ces programmes, la création et l’animation de réseaux entre la rive nord et la rive sud s’organise comme on l’a vu. L’autre niveau concerne l’hinterland, qui relève plutôt de questions domestiques, car c’est un peu différent entre faire du smart logistique à l’échelle d’un pays et de l’autre côté créer l’interface pour que les navires et les marchandises à l’intérieur des ports soient en communication. En synthèse,  il y a deux smart : un smart interne à la Méditerranée autour des connexions portuaires et des connexions maritimes et un smart vers l’extérieur de la Méditerranée qui relève plus de questions de marché intérieur.

Question : Peut-on repréciser les enjeux et difficultés quant à la coopération autour des autoroutes de la mer ?

Le dossier est difficile, car nous savons que le meilleur moyen c’est de le développer cette coopération avec les opérateurs, essentiellement les compagnies maritimes, et avec le soutien des autorités portuaires sont là pour faciliter les choses. Ici, en effet, la coopération est essentielle.

Conclusion par Bernard Valero, Directeur général de l’AVITEM

  1. Le virus n’a pas gagné contre les ports ni contre le trafic maritime. Le trafic maritime a continué pendant la pandémie au service d’une double résilience : la résilience des villes, car il a permis aux gens de se nourrir, de se soigner etc, et il a permis également la résilience des économies nationales, territoriales, en continuant de les approvisionner ;
  2. Ce virus, dans bien des cas, a été un facteur d’accélération au niveau de la réflexion des uns et des autres sur le transport maritime, sur le rôle des plateformes portuaires, sur la relation entre la ville et le port, sur la relation entre les ports et il a été un accélérateur de mutations ;
  3. Sur la question de la relocalisation la Covid nous a tous fait réfléchir à l’opportunité de relocaliser un certain nombre de secteurs industriels ou de services sur nos propres territoires nationaux et notamment sur nos territoires portuaires ;
  4. Le port, acteur de la ville, acteur de l’urbanisme, acteur de la reconstruction des territoires, une réflexion accélérée également par cette pandémie ;
  5. On pourra enfin reconnaître que le virus aura eu au moins cette vertu de nous faire tous réfléchir sur la manière de surmonter la crise, la meilleure voie à emprunter dans cette direction étant celle de la coopération et du travail collectif et innovant.

Enfin pour être exhaustif, nous vous proposons ici en intégralité le compte-rendu des échanges qui se sont tenus dans le cadre de ce séminaire.