Entretien : Bernard Valero, Ambassadeur et grand Méditerranéen

Entretien : Bernard Valero, Ambassadeur et grand Méditerranéen

Entretien : Bernard Valero, Ambassadeur et grand Méditerranéen 771 528 Mediterranean Urban Planners Network

L’AVITEM et le Réseau des Aménageurs de la Méditerranée vous font part du départ à la retraite de son Directeur général, Monsieur Bernard Valero le 28 février. Depuis le 1er mars, c’est Monsieur Philippe Meunier, également Ambassadeur, qui a pris la direction générale de l’AVITEM.

Ministre plénipotentiaire de première classe, Bernard Valero prend sa retraite après une carrière riche comme porte-parole du Quai d’Orsay, consul, ambassadeur et directeur général de l’AVITEM (Agence des villes et territoires méditerranéens durables) à Marseille pour son dernier poste.

Dans cet entretien mené le 4 mars par Frédéric Dubessy du media en ligne Econostrum, l’Ambassadeur Valero livre ses sentiments sur la coopération en Méditerranée, les outils dont elle dispose et les lieux où elle s’exerce. En voici les premières lignes :

econostrum.info : Neuf ans après sa fondation, quel bilan faites-vous des activités de l’Agence des villes et territoires méditerranéens durables dont vous étiez le directeur général depuis octobre 2015 ?

Bernard Valero : Le premier dossier que j’ai eu à régler, très rapidement après ma prise de fonctions, a été celui de la Villa Méditerranée à Marseille alors que sa gestion venait d’être confiée à l’Avitem par son propriétaire la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cette situation avait en effet vite pris les allures d’un accident industriel pour l’Avitem. Elle n’avait ni le poids, ni le dimensionnement, ni la vocation à jouer les mères porteuses d’un tel équipement public. Un an d’efforts donc pour désarrimer les deux structures, un travail collectif et responsable exemplaire mené en parfaite intelligence avec la Région et son Président Renaud Muselier.

Dans cette affaire, l’Avitem a perdu des plumes et la phase suivante fut consacrée à la “remontada” de cette agence publique, centrée à nouveau sur son métier et ses missions. Là aussi le travail fut collectif et intelligent entre tous les partenaires publics du GIP Avitem, avec le soutien constant et déterminé de sa présidente Agnès Rampal.

J’ai consacré la troisième étape de mon mandat au développement de l’Agence. Elle est aujourd’hui engagée sur une dizaine de projets européens, elle mène ses missions de coopération aux quatre coins de la Méditerranée et travaille avec de très nombreux partenaires. J’ai la faiblesse de penser qu’ils ont pris désormais toute la mesure de sa légitimité, de son expérience, de son savoir-faire et de sa capacité d’innovation.

Parallèlement, nous avons mené une action en profondeur pour renforcer la gouvernance de l’Avitem à laquelle la Ville de Marseille vient de se joindre, tandis que d’autres collectivités territoriales se préparent à le faire prochainement. Par ailleurs, le 28 janvier 2021, un arrêté ministériel a été publié prolongeant pour les dix ans à venir le GIP Avitem. C’est là un signal fort de confiance, de reconnaissance et d’engagement pour l’avenir.

Je quitte mes fonctions donc avec confiance, car l’Avitem possède deux atouts précieux et irremplaçables: l’efficacité et le très haut professionnalisme de ses agents d’une part, ainsi que le remarquable sens du jeu collectif de tous les “actionnaires” de cette structure publique. Aujourd’hui, celle-ci est en ordre de marche pour entamer une nouvelle étape.

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