Dans la continuité de ce que nous vous avons présenté lundi 26, nous avons le plaisir de vous communiquer la suite des propos échangés lors du 8° webinaire de l’AVITEM qui s’est tenu le 20 avril dernier et dédié à la thématique :
« Sécheresse en Méditerranée – Vers de nouvelles approches ? »
Nous précisons qu’il vous est possible de retrouver l’intégralité des échanges de ce webinaire (des précédents et des suivants) sur la chaine You Tube du Réseau des Aménageurs de la Méditerranée. Le webinaire du 20 avril est à retrouver en suivant ce lien :
https://www.youtube.com/watch?v=6ykEbIMhWbY&t=3163s
Pour prolonger la réflexion, l’AVITEM a accueilli en tant que second orateur de cette session M. Alain Meyssonnier, Président de l’Institut Méditerranéen de l’Eau et Gouverneur du Conseil Mondial de l’Eau.
Voici un extrait de son intervention :
« Second point, la Méditerranée est l’un des sites pilotes les plus intéressants au monde du fait qu’elle a malheureusement la double caractéristique d’être une zone naturelle de haut stress hydrique et d’être en même temps le second hotspot mondial en termes de changement climatique après les pôles.
« L’eau a manqué et les riches se sont inquiétés ». L’eau, par sa présence excessive ou son absence prolongée, est source de désastres. Nous les appelons les catastrophes naturelles liées à l’eau ; les croyants en appelleront à la Main de Dieu, les écologistes parleront de la colère de la nature et d’autres, plus réalistes, pointeront du doigt les erreurs sans fin de l’homme », disait le président du Conseil mondial de l’eau Loïc Fauchon à l’occasion d’une conférence sur la thématique de l’eau organisée par l’ONU à New York, 47 ans après la première conférence de 1977.
Nous devons arrêter d’ignorer l’eau. Nous devons la respecter, c’est notre meilleure amie. Nous devons lui redonner toute la place qu’elle mérite, celle de la vie. En Méditerranée, le respect de l’eau est ancestral. Elle est ancrée dans nos gênes depuis toujours car elle y est rare, même si nous avons pu assister à certaines dérives ces cinquante dernières années, du fait de la démographie ou de certains effets négatifs de la mondialisation sur l’alimentation, la santé et le travail. Nous connaissons les problèmes, nous partageons les solutions et nous agissons pour la préservation de la ressource mais nous devons accélérer afin d’assurer la résilience des services que l’eau rend chaque jour à l’humanité, à la nature et à l’économie. La période de COVID nous a bien rappelé cela. Nous devons maintenir cet équilibre et garantir une bonne répartition des ressources en eau disponibles à travers une meilleure connaissance des besoins pour chaque usage et s’y tenir. C’est l’enjeu majeur du futur. »
Vous pouvez la retrouver en intégralité en suivant ce lien.