Repenser la ville : mobilités et pollutions

Repenser la ville : mobilités et pollutions

Repenser la ville : mobilités et pollutions 963 638 Mediterranean Urban Planners Network

Selon Le Monde du 29 avril 2020, en réduisant la pollution de l’air, le confinement aurait évité 11 000 décès en Europe en un mois. Un centre de recherche européen a ainsi calculé que les niveaux de dioxyde d’azote et de particules fines ont baissé respectivement de 40 % et 10 % en avril. En France, 1 230 décès auraient été évités.

Les urbains l’auront tous remarqué, et pour la plupart d’entre eux apprécié, ce confinement a fait drastiquement chuter le trafic automobile en ville. Moins de pollution, moins de bruit, moins de tension sur la route. Comment prolonger ces effets positifs et profiter de cette crise pour transformer nos mobilités urbaines ?

Dans cette veine, la Direction générale des entreprises vient de diffuser une étude* qui appuie fort opportunément sur la pédale : la pratique du vélo en France a profondément changé ces dix dernières années, avec de belles perspectives économiques. Retour du deux-roues en ville, notamment pour le travail, développement « phénoménal » de l’électrique, augmentation importante des investissements des collectivités. Le cyclotourisme génère 5,1 milliards d’euros de revenus par an (+46 % en dix ans).
Même dynamique pour la fabrication française (bien que minoritaire), 550 millions d’euros de chiffre d’affaires par an. Pour autant, la France se traîne en Europe, avec 5 % de pratique quotidienne du vélo, à des lieues des Pays-Bas (43 %), du Danemark (30 %), de l’Allemagne (19 %) ou de l’Italie (13 %). Peu à voir avec la densité urbaine et même le relief : les Français « font du vélo où il fait bon en faire et où les collectivités s’en sont donné les moyens », souligne l’étude, qui interpelle les politiques publiques.
*Impact économique et potentiel de développement des usages du vélo en France (avril 2020).

Dans une autre étude parue le 14 mai sur les “mobilités émergentes”, l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) a estimé la distance moyenne parcourue (sur l’année 2018) en voiture, en deux roues motorisés, à vélo ou en transports en commun. L’étude inclut également les déplacements en Vélib, vélo et trottinette en “free-floating”. Il en ressort qu’en moyenne, pour les déplacements “internes” à Paris, les trajets en voiture sont d’environ 4 kilomètres. Une distance qui peut tout à fait être réalisée à vélo “en un quart d’heure”.

Exemples à méditer :
A Barcelone : c’est ici
A Strasbourg, c’est par là
En Suisse, suivez le guide