Pour compléter les interventions de nos orateurs du webinaire 2/Energie et revenir sur les fondamentaux du low tech, le Réseau des aménageurs vous propose cet article issu du site https://solar.lowtechmagazine.com/ qui épouse parfaitement les thèses de nos partenaires oasiens.
« La recherche moderne, qui combine les savoirs anciens et les nouvelles technologies, montre que les villes solaires passives représentent une option réaliste jusqu’à des densités de population étonnamment élevées.
Les architectes du monde entier ont démontré l’utilité des bâtiments chauffés et rafraichis grâce à leur conception plutôt que par les énergies fossiles. Cependant, la possibilité d’appliquer ce raisonnement à des quartiers ou même à des villes entières a retenu nettement moins d’attention.
Concevoir une maison solaire passive, généralement indépendante, n’a pas grand-chose à voir avec la planification d’une ville densément peuplée où chaque bâtiment est chauffé et rafraichi uniquement grâce aux énergies renouvelables. Et pourtant, si nous voulons que l’architecture solaire passive dépasse le statut de lubie ou de simple curiosité, c’est exactement ce dont nous avons besoin. La recherche contemporaine, qui combine les savoirs anciens et les nouvelles technologies, montre que les villes solaires passives représentent une option réaliste jusqu’à des densités de population étonnamment élevées.
L’architecture solaire passive existe depuis des milliers d’années et est même antérieure à l’apparition des fenêtres.
Elle requiert une bonne conception et une bonne orientation des bâtiments pour qu’ils puissent être chauffés correctement grâce au soleil. Couplée à d’autres solutions low-tech telles que les sous-vêtements thermiques, les vêtements chauffants et la création de microclimats, elle pourrait éliminer l’utilisation de combustibles fossiles et de biomasse pour chauffer les bâtiments d’une bonne partie de la planète.
Une maison solaire passive peut également, de manière indirecte, supprimer les besoins énergétiques en climatisation, en ventilation (grâce à la ventilation naturelle), et en éclairage de jour. De plus, ces bâtiments pourraient être équipés de chauffe-eaux solaires et de panneaux photovoltaïques, ce qui réduirait d’autant plus l’utilisation de ressources énergétiques non renouvelables. L’architecture solaire passive n’implique aucune nouvelle technologie, elle existe d’ailleurs depuis des milliers d’années et est même antérieure à l’apparition des fenêtres.
Historiquement, l’architecture a toujours tenu compte de son contexte et de son climat, dont découlaient l’emplacement, l’orientation, la forme et les matériaux des différentes constructions. Chaque région du monde possédait ainsi son ou ses styles d’architectures vernaculaires.
À l’inverse, l’architecture moderne a tendance à produire partout des bâtiments identiques, répondant davantage à une esthétique moderne commune qu’à leur contexte climatique. Ils sont faits des mêmes matériaux, suivent les mêmes formes et sont souvent implantés et orientés indifféremment de la course du soleil et de la provenance des vents dominants… »
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