Dans le cadre de ses « Notes ouvertes au débat collaboratif », La Fabrique Ecologique vient de mettre en ligne son rapport « L’adaptation au changement climatique sur le littoral », issu du groupe de travail présidé par Jill Madelenat.
Le littoral est une interface à la fois fragile et essentielle entre la zone maritime et l’intérieur des terres. Il est victime de nombreuses pressions à la fois naturelles et anthropiques qui se concrétisent notamment par deux phénomènes : l’érosion côtière et la submersion maritime. L’élévation du niveau des mers dans un contexte d’urbanisation toujours plus forte des littoraux nous rappelle la nécessité d’accélérer la mise en œuvre des mesures d’adaptation de ces territoires.
Or, le changement climatique va affecter les littoraux français métropolitains, en bouleversant certains écosystèmes et en aggravant les risques naturels d’érosion et de submersion. Ce rapport fait le bilan des différentes manifestations du changement climatique sur les littoraux et de la mise en œuvre encore très insatisfaisante des différentes modalités d’adaptation.
Il fait d’abord le point sur les modifications des paramètres physico-chimiques de l’environnement littoral liées au changement climatique : augmentation des températures de l’atmosphère et des océans, acidification des océans, désoxygénation ou encore élévation du niveau de la mer. Il rappelle ensuite comment le changement climatique va avoir de nombreux impacts sur la biodiversité littorale, alors que les risques d’érosion et de submersion sont déjà très forts en France métropolitaine : 25% des côtes sont aujourd’hui en érosion, tandis que la submersion marine menace 1,4 million de résidents.
Plusieurs pistes d’adaptation à l’élévation du niveau de la mer peuvent être suivies en fonction des réalités locales, tandis que, même si les règles de gouvernance ont été clarifiées, de nombreux problèmes subsistent. De leur côté, les solutions fondées sur la nature et la renaturation répondent aux deux critères de durabilité et de faible coût. L’option consistant à réduire les enjeux exposés, en particulier en maitrisant l’urbanisation des zones vulnérables présente un bilan plutôt mitigé. Enfin, une dernière façon de limiter le risque est la relocalisation des activités et des biens, considérée par l’Etat comme une option pertinente depuis 2012.
C’est à lire ici