La crise climatique a commencé à perturber les sociétés humaines en affectant gravement les fondements mêmes des moyens de subsistance et de l’organisation sociale de l’homme.
Tous les individus contribuent aux émissions, mais pas de la même manière. Les 10 % d’émetteurs de carbone les plus importants au monde génèrent près de la moitié de toutes les émissions de gaz à effet de serre.
Ainsi, en plus d’un souci évident d’équité, une question d’efficacité semble être en jeu. L’effort marginal nécessaire pour obtenir les mêmes réductions d’émissions pourrait être nettement inférieur pour les groupes à fortes émissions, ce qui inciterait fortement à adopter des politiques ciblées sur ce groupe. La comparaison entre les 50 % inférieurs, les 40 % moyens et les 10 % supérieurs en termes de pertes, d’émissions et de capacité à financer l’action climatique mondiale fournit un aperçu frappant des inégalités climatiques et un guide raisonnable pour identifier les principaux contributeurs au financement des politiques de réduction des inégalités climatiques.
Il est essentiel de mieux comprendre comment les groupes peuvent gagner et perdre dans la transition énergétique pour l’accélérer. Il est également nécessaire de tirer des conclusions politiques du fait que les principaux émetteurs sont susceptibles d’être relativement bien protégés des conséquences négatives du changement climatique. Par conséquent, leurs incitations à réduire les émissions ne sont pas nécessairement alignées sur les dommages causés par ces émissions. Ce constat s’applique aussi bien au niveau international qu’au niveau national. La quantification des inégalités en matière d’émissions de carbone et d’exposition aux dommages permet d’être plus explicite sur ces questions et peut contribuer à faciliter l’élaboration de politiques climatiques efficaces, ainsi que le débat public sur ces questions importantes.
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