Dans la continuité de ce que nous vous avons présenté il y a deux jours, nous avons le plaisir de vous communiquer la suite des propos échangés lors du dernier webinaire de la série “Regards croisés entre acteurs de la ville méditerranéenne”. Ce webinaire, qui s’est tenu le 5 juillet 2022 traitait de la thématique suivante :
« Quand le vent façonne la ville : de l’échelle urbaine à l’échelle bâtie »
Rappelons ensuite que les intervenants étaient réunis pour s’interroger sur les rapports entre le vent et la ville afin de faciliter la compréhension de la façon dont le vent continue à façonner non seulement la physionomie des cités mais aussi leur identité.
Mathieu Lucas, architecte-paysagiste concepteur au studio ML, le deuxième orateur de la session, a souhaité partager avec l’audience une expérience très personnelle ainsi que des projets particulièrement pertinents au regard de la thématique du jour.
“À Rome, je découvre ce conte qui dit que l’homme a arrêté le vent, et qu’un seul bâtiment, le Corviale, une barre de 1 km de long aurait réussi à stopper la brise marine de l’Ouest, le Ponentino, un vent caractéristique de Rome. Le Ponentino est un vent fondateur à Rome. C’est la raison pour laquelle les palais sont sur les hauteurs, qu’on trouve des terrasses, des tourelles… : pour attraper ce vent du soir, de la Dolce Vita, qui à 17h, rafraîchit la ville. Mais ce vent a arrêté de souffler dans Rome.
Rome est au centre de la vaste plaine, entre la mer à l’Ouest, et les Colli Albani à l’Est. Bien sûr, ce seul bâtiment n’a pas arrêté le vent. Mais l’urbanisation croissante entre la mer et le centre-ville a créé un dôme de chaleur, ce qui fait que ce vent n’arrive plus à perforer, à arriver au centre de Rome. Je suis donc parti explorer la périphérie romaine à la recherche de ce vent disparu. Rappelons que les hommes, surtout en Méditerranée ont toujours vécu de façon empirique avec les vents.”
Pour prendre connaissance de la suite de ce « conte », c’est par ici