Pour prolonger la réflexion entamée sur la dynamique sociale au sein des grandes métropoles lors de notre dernière mise en ligne, nous avons noté cette publication de l’AGAM (Agence d’Urbanisme de l’Agglomération de Marseille) qui nous semble significative puisqu’elle traite du Street Art comme signal paradoxal du renouveau urbain
Un temps symptôme pictural de la désindustrialisation des villes, parfois associé à leur déclin, le graff – et dans son acception plus large, le Street Art – semble aujourd’hui s’affirmer comme le signal de leur renaissance économique et urbaine. Un renversement de symbole donc, qui illustre le chemin parcouru par cet art urbain, spontané et éphémère, souvent vandale, mais désormais prisé des galeristes comme de la commande publique.
Et ce n’est pas étonnant que ce soit à Marseille, ville ayant connu l’ensemble de ces cycles, que le Street Art trouve un terrain d’expression à sa hauteur : rebelle, alternative et en profonde mutation, la ville est pour des générations de graffeurs le support d’expression et la source d’inspiration. Si les politiques urbaines commencent à identifier les bénéfices de cet art, reste à comprendre plus précisément les liens qui le lient si profondément à la ville contemporaine.