Le rythme de détérioration de l’environnement, les effets du dérèglement climatique et la perte du vivant impactent le fonctionnement des villes. Face à l’imprévisibilité des phénomènes à venir, les systèmes urbains devront apprendre à faire preuve de résilience en mettant simultanément en place des stratégies d’adaptation (faire avec les nouvelles conditions et réduire notre vulnérabilité socio-économique) et d’atténuation (réduire notre impact sur l’environnement, sobriété, décarbonation…).
Les villes sont invitées à décarboner la mobilité, le logement, les modes de production et d’approvisionnement dans l’alimentation, l’énergie, à réduire drastiquement les consommations de ressources. À ces enjeux s’ajoutent des enjeux sociaux, économiques, de gouvernance…
Les impacts du changement climatique à l’échelle des territoires d’ici 10, 20 ou 30 ans, restent en partie incertains dans leur nature et leur ampleur. Ils supposent donc une grande adaptabilité dans le temps et selon les contextes territoriaux. Les stratégies urbaines ont besoin de plus d’agilité. Plusieurs champs d’action à l’échelle urbaine permettent de poser les défis auxquels font face les territoires franciliens. L’étude en a retenu cinq : se loger, produire et travailler, s’approvisionner et se nourrir, se déplacer, bien vivre.
Au regard de ces enjeux qui supposent tous des choix de société à long terme, quelle peut être la proposition d’une ville low-tech ? La démarche se distingue des autres concepts par un marqueur fort : le discernement technique mais aussi spatial, social, environnemental. Elle apporte des critères d’arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Si ces questionnements sont présents dans de nombreux concepts de ville, ils ne recouvrent pas toujours toutes les mêmes dimensions et débouchent parfois sur des solutions qui semblent contradictoires avec les objectifs assignés.
Par exemple, si la sobriété semble faire consensus dans la pensée urbaine des années 2020, l’interrogation de la pertinence de certains besoins semble moins évidente. Tant qu’elle se limite à une forme d’optimisation dans l’usage des ressources et notamment autour des principes de l’économie circulaire, elle reste très compatible avec les modèles économiques actuels, basé sur la rationalisation des gains de productivité et la croissance de la consommation. De même, l’accessibilité, rapportée notamment aux questions d’intégration des minorités, personnes vulnérables ou en situation de handicap, est un marqueur conceptuel fort des villes créative et inclusive, même si elles semblent reléguer la question des inégalités économiques.
Pour prendre connaissance de cette étude passionnante de l’Institut Paris-Région, c’est en suivant ce lien