Dans la continuité de ce que nous vous avons présenté mercredi 26, nous avons le plaisir de vous communiquer la suite des propos échangés lors du 8° webinaire de l’AVITEM qui s’est tenu le 10 novembre 2022 et dédié à la thématique :
« Acuité du défi énergie/climat en contexte euroméditerranéen »
Nous précisons qu’il vous est possible de retrouver l’intégralité des échanges de ce webinaire (des précédents et des suivants) sur la chaine You Tube du Réseau des Aménageurs de la Méditerranée. Le webinaire du 10 novembre est à retrouver en suivant ce lien :
https://www.youtube.com/watch?v=qOXHwAIWCuU&t=188s
Pour donner une impulsion de la part d’un second pays sud-méditerranéen, l’AVITEM a donné la parole au Professeur Mohammed Ahachad, Professeur à l’Université Abdelmalek Essaadi (Maroc) et Directeur de la Chaire des Énergies Renouvelables et Efficacité Énergétique ; Fondation Euro-Arabe des Hautes Études (Grenade, Espagne). Le Professeur a présenté la vision marocaine d’un mix énergétique réussi au Maroc : état des lieux et perspectives.
« Le webinaire d’aujourd’hui s’organise en parallèle à celui de la COP27 qui se tient à Charm el-Cheikh et qui discute de ces mêmes problématiques et défis. Les enjeux d’aujourd’hui s’inscrivent dans un contexte d’urgence.
L’année 2022 a donné au monde un aperçu alarmant d’un avenir dans lequel la lutte contre le changement climatique a été perdue. En juillet dernier, l’IRENA (International Renewable Energy Agency) a précisé dans son dernier rapport que le mois de juillet a été le 46e juillet consécutif avec des températures supérieures à la moyenne du XXe siècle. Les vagues de chaleur ont provoqué des incendies de forêt, en France, en Grèce, en Espagne mais aussi au Maroc et en Algérie. La fréquence et la durée des sécheresses ont augmenté de près d’un tiers depuis les années 2000, et des restrictions d’eau ont été imposées dans beaucoup de pays, notamment en France, au Maroc, aux Etats-Unis et en Algérie. Le changement climatique affecte négativement le prix des denrées alimentaires dans le monde, laissant 18 millions de personnes en Afrique confrontées au risque de famine sévère.
Le renforcement de la collaboration et de la solidarité évoqué entre les pays méditerranéens est en effet primordial. C’est un choix stratégique inévitable qui ne peut être que bénéfique pour tous. Nous n’oublions ni le conflit en Ukraine, ni les millions de personnes devant faire face à une inflation du prix de l’énergie qui ont atteint des niveaux historiques en 2022 et pas plus les 733 millions de personnes dans le monde qui n’ont toujours pas accès à l’électricité. Plus de deux milliards de personnes dépendent toujours de la biomasse traditionnelle pour cuisiner. Ces problèmes risquent de s’aggraver avec le temps, d’où la nécessité d’actions immédiates pour accroître l’ambition de déploiement des énergies renouvelables.
Ces actions immédiates concernent les objectifs climatiques, la sécurité et l’accessibilité énergétiques afin de garantir les droits fondamentaux universels tel que l’accès à la nourriture, à l’énergie et à l’eau. Les récentes déclarations des responsables tenues lors de la COP25 montrent qu’une plus grande ambition est nécessaire. Le développement de chaînes d’approvisionnement locales peut contribuer à la sécurité énergétique. »
Pour accéder à la suite de la présentation du professeur Ahachad, c’est en suivant ce lien.