La cascade des Aygalades est nichée au cœur du jardin des Aygalades au sein de la Cité des Arts de la Rue (15ème arrondissement de Marseille). Sa restauration écologique est basée sur la renaturation des berges du ruisseau des Aygalades mais également la mise en valeur de la cascade, espaces délaissés et utilisés comme égouts par le passé. Ce projet a permis la création d’un ilot de fraîcheur dans les quartiers nord de Marseille dont l’accessibilité au sein de la Cité des Arts de la Rue est de plus en plus importante : fête du ruisseau, ouverture les mercredis, dimanche de marché (1er dimanche du mois), conférences sur l’eau, etc.
Avant le projet, cet espace, au sein de la Cité des Arts de la Rue, faisait partie d’une friche urbaine délaissée désormais occupée par des aménagements transitoires mis en place par la Cité elle-même et le ruisseau des Aygalades était enfoui sous les déchets. La cascade des Aygalades était devenu un égout à ciel ouvert et la nature environnante n’était pas entretenue.
Après le projet, ce projet a permis de redécouvrir la cascade des Aygalades et de créer un parc / jardin accessible ponctuellement aux habitants du quartier. Le parc est devenu un ilot de fraîcheur mais également un lieu d’inclusion sociale, de partage entre les habitants du quartier lors d’évènements organisés : conférences, ballades artistiques, marchés paysans, etc. Les scientifiques de l’IMBE ont pris part à cette initiative et ont évalué l’état écologique du ruisseau. Des conférences de sensibilisation autour de la pollution du ruisseau sont organisées au sein du jardin.
D’autres projets concernant le fleuve côtier des Aygalades sont en cours notamment avec Euroméditerranée
Le projet du parc est porté par Euroméditerranée : il s’agit de requalifier en parc urbain le site du Canet (25 ha) actuellement propriété de la SNCF. Ce site fortement dégradé, marqué par son passé industriel, est soumis aux risques d’inondation torrentielle par le ruisseau des Aygalades dont il occupe le lit. Le parc des Aygalades (10 ha), équipement de dimension métropolitaine, servira d’ouvrage de régulation hydraulique de grande capacité en cas de crue.
En outre le parc se prolonge au nord avec le parc François Billoux, et au sud avec le parc de Bougainville (4 ha) en projet. Le parc constituera une trame verte et bleue depuis les massifs de l’Etoile jusqu’au rivage recréant des continuités biologiques et contribuant significativement à la réduction d’ilot de chaleur urbain, au rétablissement de la biodiversité, et à la qualité de l’air sur le quartier.
Ce parc est avant tout un enjeu majeur pour la réussite de l’EcoCité Euroméditerranée. Lieu de vie où se forgera l’attractivité du projet d’extension, il est symbolique de la labellisation EcoCité attribuée à cette opération, par ses effets environnementaux et sociaux : Ces vastes emprises foncières libérées en cœur de ville contribueront à « recoudre » les quartiers nord avec le centre-ville et à répondre aux besoins importants des habitants de ces quartiers en termes de transport en commun, d’équipements de toute nature notamment dans les domaines de l’enseignement et la formation, du sport, et des espaces verts dont l’offre est particulièrement déséquilibrée par rapport au sud de la ville.
(sources : Collectif des Gammares et Euroméditerranée)