Barcelone

Marc Darder Solé,
Architecte et Responsable du Service Urbain au Gouvernement Régional de Catalogne.

Sur le front de mer de Barcelone, la réhabilitation, conduite en plusieurs phases, fait aujourd’hui figure d’exemple dans toute l’Europe. Elle explique en partie que cette cité de 1,5 million d’habitants soit passée de 300 000 touristes en 1970 à 8 millions aujourd’hui et soit devenue la première ville de congrès au monde. « Sa très forte croissance doit beaucoup à la réhabilitation de cinq kilomètres de côte dans l’optique des Jeux olympiques de 1992 », Barcelone tournait le dos à la mer, avec des plages polluées servant de bidonvilles, des friches industrielles, un quartier complètement enclavé.

« L’habitat informel a été démoli, les plages et friches dépolluées. Les urbanistes ont créé une promenade en front de mer, des plages, des installations sportives, un boulevard périphérique à 50% enterré, un système ferroviaire souterrain » précise Marc Darder.

L’architecte regrette « la modification du front de mer en quatre grandes étapes, sans réelle vision d’ensemble. »

« Cette zone s’est muée en un véritable champ de bataille entre les différentes institutions, le port, la ville, la région, qui voulaient toutes piloter le dossier. »

​Marc Darder Solé, architecte et Responsable du Service Urbain au Gouvernement Régional de Catalogne.

Mais, au bout du compte, l’aménagement a attiré les investisseurs privés. « Une coopération public-privé est indispensable pour ce type de projet estime-t-il.  Marc  Darder voit « dans la prise en compte de la mobilité et dans la conception du front de mer comme un organisme autonome et complexe, bien relié à la ville » les principaux facteurs de réussite.