Zenata

MAROC

« CE PROJET A POUR OBJECTIF DE RÉÉQUILIBRER L’OUEST ET L’EST DE CASABLANCA  »

Mohammed Afakhri,
Directeur des Réalisations – Société d’Aménagement de Zenata, filiale de la CDG.

L’eco-cité de Zenata borde elle aussi la mer. Mais cette fois, il s’agit de l’Atlantique. L’État marocain a mandaté en février 2006 la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) pour aménager ce site de 1 830 hectares, situé dans la périphérie nord de Casablanca. L’eco-cité bénéficie d’une façade maritime de 5,35 km, de la proximité d’une autoroute, d’un aéroport, d’un port, d’une ligne ferroviaire. Au départ, Zenata rassemblait des bidonvilles et des terres agricoles.

« Zenata abritera à terme 300 000 habitants, 100 000 personnes y travailleront. »

« Dans un premier temps, nous avons construit des maisons pour reloger 9 000 ménages dans 4 000 lots, une trentaine d’équipements publics, des espaces verts. Nous souhaitons maintenir sur place les quelques industries présentes, c’est pourquoi nous avons créé une zone industrielle de 70 hectares, dont 70% des lots sont déjà livrés »

Le projet prévoit également la construction d’un port sec, d’une zone logistique, de logements, d’un pôle commercial, et de deux autres dédiés à la santé et à l’éducation.

« Nous tenons compte des vents dominants dans la disposition des bâtiments, pour éviter les îlots de chaleur » précise Mohammed Afakhri.

«Zenata bénéficiera d’une trame verte. Pour les déplacements, nous nous inspirons des médinas, en y intégrant le tramway et des pistes cyclables. Chaque unité de vie comptera environ 16 000 habitants et sera dotée d’une place entourée de services publics : écoles, lieu de culte… ».

L’AFD, la BEI et l’Union européenne participent au financement.

Chaque pôle (logistique, commercial, santé et éducation) est porté par un opérateur partenaire de la société d’aménagement de Zenata. «Nous avons pris le temps (9 ans) de penser le projet dans sa globalité avant de commencer les travaux » souligne Mohammed Afakhri.​

«Un projet urbain, ce n’est pas du travail à la chaîne, mais beaucoup d’études, de réflexion, de concertation, pour imaginer des solutions en matière de transport, d’assainissement, des gestions des déchets et des pluies…. Ensuite seulement, nous pouvons aboutir à un master plan».